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Thursday, May 25, 2023

Immigration | Québec prêt à augmenter son seuil à 60 000 d'ici 2027 - La Presse

(Québec) Québec est prêt à augmenter le nombre d’immigrants permanents qu’il accueille chaque année à 60 000 d’ici 2027, un scénario que François Legault jugeait comme étant « un peu suicidaire » pour l’avenir du français lors de la dernière campagne électorale. Le premier ministre a par ailleurs annoncé des modifications aux programmes d’immigration économique pour que ces ressortissants aient une connaissance minimale du français dès leur admission.

La ministre de l’Immigration, Christine Fréchette, a déposé jeudi au Salon bleu les propositions gouvernementales qui mèneront l’automne prochain aux consultations pour mettre à jour la Planification pluriannuelle de l’immigration au Québec pour la période 2024-2027.

Le gouvernement met au jeu deux scénarios. Le premier reprend intégralement la promesse faite en campagne électorale par François Legault, à savoir qu’il maintient pour l’ensemble de son deuxième mandat le seuil d’immigrants permanents accueillis annuellement à 50 000. En septembre dernier, le premier ministre avait affirmé qu’il serait « un peu suicidaire » pour le français de l’augmenter davantage.

Or, un deuxième scénario soumis aux consultations aurait pour effet, s’il est retenu, de briser cet engagement. Il propose plutôt de hausser ce seuil à 60 000 d’ici 2027, le faisant progresser de 50 000 immigrants permanents en 2024 à 54 000 en 2025, 57 000 en 2026 et 60 000 en 2027. Dans ce scénario, la part de l’immigration économique passerait de 64 % des immigrants reçus au Québec sur une base annuelle en 2024 à 70 % en 2027. Dans tous les cas, le nombre des réfugiés accueillis demeurerait à 7200 pour l’ensemble de la période.

Au cours des derniers mois, François Legault a affirmé qu’il souhaitait une immigration entièrement francophone ou francotrope d’ici 2027, y voyant un levier afin d’inverser le déclin du français dans la province. Les groupes économiques demandent depuis des années que le gouvernement augmente significativement le nombre d’immigrants afin de pallier la pénurie de main-d’œuvre. À l’automne 2021, la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM) demandait par exemple à Québec de hausser son seuil annuel à « au moins » 60 000.

Les citoyens et les organismes sont sollicités par le gouvernement pour déposer un mémoire ou répondre à un questionnaire sur le site internet de l’Assemblée nationale afin d’émettre leur opinion concernant les scénarios proposés. Une commission parlementaire se tiendra également l’automne prochain. Ce n’est qu’une fois ce processus complété que Québec déposera officiellement ses cibles.

Alors que Québec a plafonné à 50 000 le seuil annuel de nouveaux arrivants économiques, rappelons que la province compte un nombre croissant de ressortissants étrangers temporaires. Au 31 décembre dernier, on comptait 108 410 travailleurs étrangers temporaires (35 215 relevant du Programme des travailleurs étrangers temporaires et 73 195 du Programme de mobilité internationale), ainsi que 93 370 étudiants étrangers sur le territoire québécois.

Un nouveau programme

En point de presse jeudi après-midi, le premier ministre François Legault, la ministre de l’Immigration, Christine Fréchette, ainsi que le ministre de la Langue française, Jean-François Roberge, ont annoncé des modifications aux programmes d’immigration économique. Québec troque ainsi son Programme régulier des travailleurs qualifiés (PRTQ), qui a connu des ratés dans les dernières années, pour le remplacer par le Programme de sélection des travailleurs qualifiés (PSTQ).

Ce nouveau programme ratisse large. Il vise à la fois les travailleurs qui ont des compétences liées à une formation postsecondaire, qui ont une formation générale ou technique, qui exercent un métier réglementé au Québec et qui ont des expertises rares. L’objectif est que ces immigrants, une fois arrivés au Québec, travaillent dans leur profession. Dans tous les cas, ces derniers devront démontrer une connaissance minimale du français à l’oral et à l’écrit selon un niveau qui varie dépendamment du secteur économique visé.

Le gouvernement réforme aussi une fois de plus le Programme de l’expérience québécoise (PEQ), que le précédent ministre de l’Immigration, Simon Jolin-Barrette, avait modifié dans la controverse. Cette fois-ci, il retire du volet destiné aux étudiants étrangers sa propre exigence qu’il avait imposée, soit celle d’obtenir une expérience de travail au Québec au terme d’une scolarité avant de pouvoir demander le certificat de sélection du Québec (CSQ), qui ouvre la porte à la résidence permanente.

Désormais, les étudiants étrangers qui terminent leurs études au Québec dans un programme enseigné en français admissible au PEQ, ou ceux qui démontrent « la réussite d’au moins trois ans d’études secondaires ou postsecondaires à temps plein en français autrement que dans le cadre du programme d’études admissibles au PEQ », pourront postuler au programme.

D’autres programmes, comme le Programme des investisseurs (PI), le Programme des entrepreneurs (PE) et le Programme des travailleurs autonomes (PTA), sont également modifiés pour ajouter de nouvelles exigences linguistiques.

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