Rogers Communications affirme qu’elle devrait être autorisée d’offrir le service cellulaire 5G dans le métro de Toronto pour ses clients, et ce, sans attendre la ratification d‘une entente avec d’autres fournisseurs.
Dans un document déposé plus tôt ce mois-ci auprès d’Innovation, Sciences et Développement économique Canada, le géant des télécommunications s’opposait à une mesure mise de l’avant par le département empêchant ses clients d’avoir accès en premier au réseau.
Le ministre de l’Industrie François-Philippe Champagne, qui est notamment responsable de l’octroi de licences pour les services sans fil, a lancé une consultation le mois dernier pour tenter d'accélérer les négociations entre les principaux fournisseurs après que Rogers a procédé à l’achat d’un réseau existant.
Rogers demeure toutefois loin d’une entente avec Bell Canada et Telus quant à l’approche technique pour donner accès au réseau sans fil à l’ensemble des usagers de la Commission de transport de Toronto (CTT) et sur la question financière.
Priver les clients d’un service ferait en sorte que les intérêts d’autres fournisseurs de services primeraient sur les besoins des consommateurs
, indiquait Rogers dans un document déposé à l’institution fédérale.
Selon Rogers, cela récompenserait les manœuvres de Bell et de Telus qui n’avaient pas démontré de l’intérêt à offrir des services sans-fil dans le métro avant que Rogers ait décidé de faire les investissements nécessaires pour moderniser et étendre le réseau sans-fil de la CTT
.
Rogers implore le fédéral de laisser les négociations suivre leurs cours normal. Si ce n’est pas le cas, le géant canadien des télécommunications aimerait que l’accès des autres fournisseurs de services soit offert dès que c’est techniquement possible
, pendant qu’une entente est négociée et appliquée rétroactivement.
La compagnie note qu’il y a des contraintes techniques légitimes liées à l’ajout d’autres fournisseurs
qui entraînerait un retard d’au moins quatre semaines pour les autres compagnies qui doivent, à leur tour, installer et tester leur équipement à bord de la CTT.
Bell et Telus prônent une mise en place conjointe
Or, cette situation alimenterait les craintes de Telus et Bell que les clients de Rogers seraient les premiers à pouvoir utiliser le service sans fil dans le métro de Toronto.
Les compagnies de télécommunications avaient jusqu’au 8 août pour transmettre leurs réponses à Ottawa. Elles ont maintenant jusqu’au 28 août pour commenter les soumissions des unes des autres.
En avril, Rogers a acheté le pendant canadien des opérations de BAI Communications qui détenait les droits pour desservir le service sans-fil dans le métro.
La compagnie avait ensuite annoncé des plans pour mettre à jour l’infrastructure en place qui comprenait déjà l’accès à la téléphonie cellulaire dans la plupart des stations de métro du centre-ville et étendre l’accès à la 5G dans l’ensemble du réseau. Ce processus prendrait jusqu’à deux ans.
Rogers s’était engagée à rendre leur nouveau système aux autres fournisseurs de téléphonie mobile. La compagnie comptait honorer l’entente déjà établie entre BAI et Freedom Mobile qui appartient désormais à Quebecor Inc.
Bell et Telus militent en faveur d’une mise en place conjointe du réseau 5G à bord du métro par l’entremise d’un consortium, un système qui a été mis en place dans le métro de Montréal.
Selon Bell et Telus, un consortium devrait être mis en place pour déployer la 5G dans le métro de Toronto. (Photo d'archives)
Photo : getty images/istockphoto / AndreyPopov
Dans leurs communications avec Ottawa, Bell et Telus ont imploré au gouvernement de prévenir que Rogers donne accès en premier à ses clients. Selon ces compagnies de télécommunication, Rogers devrait attendre jusqu’à ce que ce soit possible pour tous les usages d’avoir accès au réseau sans-fil.
Avec les informations de La Presse canadienne
Réseau cellulaire dans le métro de Toronto : une entente se fait ... - Radio-Canada.ca
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